Col des Pauvres

Le bonheur est dans le Pré Fleuri.

Les imprévus ont parfois du bon, en tout cas pour ceux qui ont pu profiter de la rando surprise au Col des Pauvres.

Dans le froid vif de ce samedi matin, nous trouvons porte close au café du Chamois aux Plans sur Bex. Dans ce vallon ombragé, le décors est particulièrement stimulant, en raison de la masse de neige accumulée et de la poudreuse fraiche des dernières nuits.

Par le chemin le plus direct serpentant dans la pente raide de la forêt, la progression est aisée et les corps engourdis du matin sont rapidement réchauffés. La forte couche, même à l’abri des couronnes des arbres, et les basses températures permettent une bonne adhérence dans une trace bien marquée, signe que nous ne sommes pas les seuls à apprécier l’endroit.

Le soleil nous cueille au sortir du bois, alors que l’on s’enfile dans le vallon d’Euzanne. A l’exception de la trace de montée, la pente est encore quasi vierge, ce qui ne durera plus très longtemps. En effet, nous croiserons les premiers « descendeurs » alors que nous progressons dans la pente raide de la forêt éparse de mélèzes, enchaînant les conversions. Arrivés au col, nous profitons de l’arrêt d’une cohorte de Fribourgeois, en pause de ravitaillement, pour les passer et progresser rapidement vers la Pointe de Praz Fleuri. L’idée est de ne pas se laisser « souffler » toutes les pentes libres de traces avant notre propre descente. Nous aurons à peine le temps d’atteindre le sommet et de retirer nos peaux, que déjà ils arrivent, bien décidés eux aussi à tracer la poudre vierge. Par chance, la montagne est large et généreuse sous un soleil radieux. La plupart des skieurs ont choisi la gauche de la pente et la petite forêt, alors que nos intentions nous dirigent vers la droite, dans une zone peu tracée.

La pente du Col des Pauvres est idéalement raide, de 30 à 35 degrés dans les points les plus tendus. Dans cette neige profonde, nous creusons à plaisir de belles brassées à chaque virage, que nous enchaînons par douzaines, les uns après les autres, par pur plaisir de nous voir danser, plus que par nécessité sécuritaire.

Michel

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