Ce n’était évidemment pas les conditions que nous attendions. En effet, si un Noël vert passe certainement bien en Sicile ou en Grèce et tient probablement du miracle en Jordanie ou au Sahel, sur les hauts de Montreux ou de Verbier le ressenti du montagnard tenait plus de l’effet des verges du Père Fouettard que des joies des cadeaux du Père Noël.
Alors que les golfeurs incrédules reprenaient possession des surfaces herbeuses du golf de Montana, pour notre part, nous montions au chalet d’Orgevaux sans luge ni ski, avec seulement le désir d’entourer les enfants de nos membres et d’amis pour un moment de pure convivialité. En raison du faible nombre de participants, les voix douces et timides des enfants peinèrent à couvrir les fausses intonations des plus âgés qui, malgré la meilleures des volontés, ne parvenaient pas tous à régler leur niveau, ni l’intensité ou le timbre de leurs trémolos pour se mettre au diapason des plus jeunes.
Dehors, malgré un air plutôt vif, le ciel était au bleu au-dessus d’une magnifique mer de brouillard, découvrant le panorama qui nous est familier. Les Genevois restés au bord du lac, mais les Boélands et tant d’autres aussi, levant les yeux sur le plafond bas, devaient regretter de ne pas avoir quitté la grisaille pour nous rejoindre.
Joyeux Noël !
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